Cinéma

Il reste encore demain : hautement indispensable

L’Italie a toujours su nous étonner avec son cinéma à la fois réaliste et doté d’une distance qui permet à tous les sentiments de s’exprimer haut et fort. Avec Il reste encore demain, c’est l’émotion qui nous prend et avec quelle puissance !

Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l’espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s’achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu’auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s’apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l’arrivée d’une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d’imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.

On pense immédiatement à l’Ettore Scola  de Nous sommes tant aimé et d’Affreux sales et méchants, pour ce ton hybride entre comédie et drame social. On rit souvent de situations pas toujours très drôles mais présentées de telle manière que la noirceur des propos passe facilement. Mais ce qui doit être dit est dit, et la critique d’une certaine forme de patriarcat est virulente. L’émancipation des femmes devient alors tout à coup le grand sujet du film, avant même l’amour !

Un cinéma intelligent, engagé et drôle avec une élégance raffinée et intemporelle.

Noté par Mictolblog

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