Avant « Le sang des collines », je n’avais jamais lu de roman noir ayant pour contexte un cadre si singulier : ici, pas de décors urbain, pas de femme fatale ni de privé dur à cuire mais des collines caillouteuses, des montagnes arides où l’on rencontre des fermiers revenus de tout , qui luttent pour maintenir leurs exploitations à flot. Et puis, des moutons, plein de moutons , des petits, des gros, des avec des cornes, d’autres sans cornes, des blancs, des noirs…
Tous les jours se ressemblent pour ces forçats de la terre sans avenir dans cette région du nord de l’Angleterre (la Cumbrie) : tristes, gris . Mais voilà que débarque sans prévenir une bande de pieds nickelés très cons qui vont proposer un plan à la con à William (un éleveur) pour se renflouer après la perte sèche causée par l’abattage de ses troupeaux ayant contractés la fièvre aphteuse.
Steve- le narrateur – se retrouve embarqué dans cette sale histoire qui va tourner en tragédie et changer sa vie à tout jamais.
Je vous promets qu’à la fin de ce roman, vraiment très original, vous ne verrez plus jamais les moutons de la même manière…
Frank Gourgon
Le sang des collines de Scott Preston chez Albin Michel
