Cinéma

La belle époque : à ne pas bouder !

La belle époque de Nicolas Bedos : un bon film, une belle idée et une belle distribution. N’en demandons pas plus par les temps qui courent.

Le résumé

Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d’un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l’époque de leur choix. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour.

Le film

Les années 70 comme si vous y étiez (et avec nostalgie pour ceux qui y étaient), une très bonne idée de film, d’excellents acteurs une belle romance… que demander de plus à La belle époque ? Du fond peut-être, mais cela parfois on se sent si bien dans une vacuité nonchalante !

L’idée de reconstituer le passé, même maquillé outrageusement au profit de certains aisés osons le mot, n’est pas neuve. Mais, Nicolas Bedos l’émulsionne en s’en servant de cadre pour magnifier une ancienne histoire d’amour.

Le temps passe, nous avons changé et l’époque avec nous et nous portons une nostalgie* qui nous pèse et nous ravit tout à la fois. C’est toute l’ambivalence que porte ce film : celle d’une époque dont on se souvient comme merveilleuse versus un présent pesant et désespérant.

Quelques enfant gâtés du cinéma français contemporain tournent à l’envi des films nombrilistes, infantilisants et faussement jubilatoires (Les petits mouchoirs par exemple), mais Nicolas Bedos est d’une autre trempe : « « Je le voyais allumer une gauloise, mater une speakerine dans un téléviseur en bois et pousser un soupir de soulagement. Voilà : un homme qui se noie dans le présent et qui fuit dans une époque dont les codes le rassureraient, le protégeraient. Je voulais filmer ce vertige que l’on ressent parfois autour de soi, cette défaite psychologique, et cette solution à la fois grotesque et assez bouleversante. Je me suis dit que cette image contenait quelques promesses de cinéma. »

Nicolas Bedos, Doria Tillier et Fanny Ardant

Certains spectateurs et certaines critiques n’ont pas apprécié ces allers retours entre drame et comédie (voir sur http://Allociné http://www.allocine.fr/film/fichefilm-267228/critiques/spectateurs/ ). Cependant, même si l’ensemble est parfois un peu clinquant et s’empare sans recul de la vulgarité du siècle, il n’en demeure pas moins un film attachant et très agréable.

😉 😉 😉

La bande annonce

L’interview du réalisateur et des principaux acteurs

* Nostalgie : sentiment de regret des temps passés ou de lieux disparus ou devenus lointains, auxquels on associe des sensations agréables, souvent à posteriori. Ce manque est souvent provoqué par la perte ou le rappel d’un de ces éléments passés, les deux éléments les plus fréquents étant l’éloignement spatial et le vieillissement qui représente un éloignement temporel.

Noté par Mictolblog

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Un commentaire

  1. Tout à fait d’accord avec toi, Michel : pas un grand film, une ambiance quelque peu bobos parisiens et leur problèmes nombrilistes, quelques facilités et la difficulté d’enchainer avec le même brio passé l’idée de base qui est somme toute maligne…
    …mais au final un bon moment avec des acteurs de très bon niveau. C’est déjà pas si mal…

    Amitiés,

    Ph.

     

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