Censée être drôle, censée être bien jouée, censée nous emporter dans des cascades de rires, la série La Flamme nous emporte plutôt dans une comédie lourdingue à l’humour gras, potache et réservé à quelques happy few.
Le résumé du producteur
Dans cette saison de LA FLAMME, le cœur à prendre est celui de Marc, pilote de ligne. La vie lui a tout donné… sauf une copilote. Pendant 9 semaines, dans une sublime villa, 13 femmes vont s’affronter pour le séduire et tenter d’allumer en lui… LA FLAMME. Alors, armez les toboggans, vérifiez la porte opposée… Marc va emmener ses prétendantes au 7ème ciel !
Une irrésistible parodie des émissions de téléréalité de dating signée Jonathan Cohen avec un casting époustouflant. Adaptation du format américain Burning Love produit par Ben Stiller.
La série
Jonathan Cohen s’imagine en Ben Stiller français (tout en lui piquant ses idées !) mais l’humour se commande t-il ? Il campe ici un héros vulgaire, misogyne, mythomane, escroc, hâbleur, menteur embarqué dans une Télé-réalité plus trash que trash.
Pour incarner une telle figure négative, il faut de la hauteur et de la démesure (on pense ainsi à Affreux, sales et méchants de Ettore Scola avec l’immense Nino Manfredi.
La bêtise et la méchanceté peuvent être vecteurs de rire si l’on y met de la hauteur et une distanciation propre non à se moquer mais faire ressortir les travers et proposer des situations. Or, le cadre même de La Flamme (un Bachelor déjanté) impose un rythme et une direction d’acteurs impeccable pour tenir une rectitude dans le propos.
Et ici, tout part à volo dès les premiers épisodes : l’écriture n’est par à la hauteur, Cohen est laissé libre de faire tout et n’importe quoi, son personnage s’en ressent et les créatures grotesques incarnées ( !) pourtant par d’excellentes actrices deviennent des caricatures qui paraissent improbables à notre époque.
Bref, peut-être faut-il être jeune et imprégné des séries télé dont La Flamme tente d’esquisser le pastiche, mais des Ben Stiller et Sacha Baro Cohen (Borat) sont bien supérieurs à cet ersatz dont pourtant on avait adoré Serge le mytho.