« Les chaussons rouges » de Michael Powell et Emeric Pressburger est un magnifique film de 1948. Sa modernité éclatante, son thème éternel et un Technicolor surpuissant font de cette œuvre un incontournable ! À visionner sur le site d’Arte jusqu’au 31/05/2020 (lien ci-dessous).
Le résumé
La jeune Victoria Page est engagée par la célèbre compagnie de Boris Lermontov. Ce dernier voit en elle l’étoffe d’une grande ballerine et il exige beaucoup d’elle. Elle devient danseuse étoile dans un nouveau ballet, « Les chaussons rouges », qui est très applaudi. Mais Vicky est déchirée entre l’austère discipline qui lui est imposée et son amour pour Julian Craster, le jeune compositeur du ballet. Jaloux, Boris se sépare des deux amants et cherche à briser leurs carrières…
Deux Oscars en 1948 pour ce film signé Michael Powell et Emeric Pressburger, avec la délicieuse Moira Shearer.
Le film
Tourné à Londres, Paris et Monaco, avec une photographie, et une mise en scène des décors somptueux, ce film, joyau du cinéma britannique, constitue une réflexion puissante sur l’art et la création… et l’abandon de toute autre forme de vie a son profit.
Les chaussons rouges est une véritable référence chez les amateurs de danse et de flamboyance. Il s’agit du premier film comportant un ballet dans son intégralité – les quatorze minutes des « Chaussons rouges« , sans compter les extraits de « Giselle » et de « Copélia« .
L’argument du ballet est tiré d’un conte d’Andersen : un méchant cordonnier vend des chaussons enchantés à une jeune fille ; celle-ci est d’abord ravie de leur pouvoir, avant de s’apercevoir que les chaussons l’obligent à danser jusqu’à ce qu’elle meure d’épuisement.
Cette tragédie éblouissante comporte une scène de ballet d’un quart d’heure, un quart d’heure sans dialogue qui ravira même les non amateurs de danse classique par la poésie qui en émane.
Enfin si vous avez aimé, 2 autres films de Powell et Pressburger méritent un vrai détour : Le Colonel Blimp et Le Narcisse noir.
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Quelques notes de wikipédia pour vous motiver encore plus
Brian De Palma pour la scène de son film Phantom of the Paradise où Swan regarde des auditions derrière un miroir. Les Chaussons rouges est en effet pour Brian de Palma « le film parfait », à la fois « novateur » et « émouvant », une réussite de tous les points de vue et un des seuls films qu’il connaisse par cœur au point qu’il peut s’en repasser chaque image mentalement. Il juge que c’est le plus grand film qu’il ait vu à traiter de la création artistique, le ballet étant une « métaphore de toutes les œuvres artistiques.»
Le film influencera Kate Bush dans l’écriture de son album The Red Shoes
Extrait 1
Extrait 2
Le lien vers le film sur Arte
https://www.arte.tv/fr/videos/018755-000-A/les-chaussons-rouges/
Merci de ce bon plan
Et je suis en harmonie de tes dernières critiques cinéma
J’avais beaucoup aimé l’année dernière Une intime conviction avec l’excellent Olivier Gourmet et la convaincante et convaincue Marina Fois
Bien aimé aussi le film décalé de La Belle époque
Et trouvé sans grand interêt, si ce n’est un film d’acteurs, La vérité