Perry Mason, la genèse du célébre avocat Perry Mason dans une série toute en finesse de HBO, est une belle réussite.
Le résumé
1932, Los Angeles. Alors que le reste du pays se remet de la Grande Dépression, la ville est en plein boom. Pétrole, Jeux Olympiques, ferveur évangélique ! Mais quand l’affaire de la décennie arrive entre les mains de Perry Mason, le jeune détective privé se lance dans une quête de la vérité qui va révéler les fractures de la Cité des Anges. Et par la même occasion ouvrir la voie à la propre rédemption de Mason…
La critique
D’aucuns se référent au Perry Mason incarné par Raymond Burr dans les années 50-60, puis dans les années 80. Le retour en arrière (pléonasme ?) de 2020 n’en constitue pas un dépoussiérage, mais la réinvention intelligente d’un personnage charismatique.
Sombre et ténébreuse (redondance ?), élégante et crue, intrigante et habitée, cette série de 8 épisodes disponible sur OCS reconstitue les années 30 à Los Angelès tout comme James Ellroy le fait en livres pour les années 40.
Alourdi par un passé militaire éprouvant, Perry Mason est un détective quelque peu « à la ramasse » (trivial ?) qu’une affaire propulse à la barre des tribunaux comme défenseur. Son parcours sera semé bien évidemment d’embûches noires et poisseuses.
Système judiciaire et policier viciés, croyance détournée, culpabilité forcée, rédemption illusoire, racisme quotidien, féminisme naissant… Perry Mason brasse les sujets avec énergie mais surtout avec une finesse élaborée qui démontre que fond et forme sont indissociables (lieu commun ?) dans la réussite artistique.
Bref, une bonne série policière, au suspense maîtrisé, à l’émotion parfaite, à la juste noirceur, aux acteurs idéaux… parfait pour se détendre après une rentrée peut-être éprouvante pour certains.
Recommandé
😉 😉 😉