Série turque et d’importance sur Netflix, Bir Baskadir nous dévoile l’intimité d’une société riche de ses affrontements.
L’histoire
Cette série turque se base sur les histoires entrelacées d’une demi-douzaine de personnages. Meryem, une jeune femme, musulmane pieuse, en est le personnage principal, entre gratte-ciel et banlieue rurale. Elle s’occupe de la maison car sa belle-sœur Ruhiye est dépressive. Le frère de Meryem, mari de Ruhiye, est devenu videur dans une boîte de nuit et oscille, perdu, entre douceur et violence psychologique vis-à-vis de son entourage. Meryem, qui a des évanouissements, consulte une psychiatre un brin islamophobe. Elle se confie par ailleurs à un hodja (enseignant coranique) à qui elle est censée ne rien cacher de sa vie et de ses pensées. La fille du hodja, quant à elle est homosexuelle et hésite à dire à son père qu’elle ne veut plus porter de foularr.
La série
Bir Baskadir (Ethos en anglais) a été très suivie en Turquie. À travers la confrontation permanente entre 2 univers, elle dresse un tableau des tensions morales de la société actuelle. Conservatisme religieux et monde contemporain se côtoient, se heurtent, cohabitent avec succès et échecs mêlés, mais en dévoilant surtout une grande incompréhension de l’autre.
Bien évidemment, les « valeurs » traditionnelle sont malmenées mais les errements d’une société moderne tout autant, principalement par son éloignement de l’individu et de son « âme ».
Série passionnante pour comprendre au mieux une Turquie que l’on n’imagine pas forcément dans tous ces aspects de notre époque, elle est voisine de En Thérapie, autre série (Arte) mettant en scène un psychiatre.
Très différentes, mais également voisines dans leurs pitchs respectifs d’approche de la psychothérapie, elles offrent une réflexion parallèle entre l’appréhension de notre avenir par le prisme de structures culturelles sans rapport et malgré tout étrangement similaires dans leurs ressentis.
Passionnante de bout en bout…