Ambitieux, Enzo dans cette BD s’est donné comme objectif d’aborder le sujet de la mondialisation sur différents aspects : historique, économique, financier, politique et bien évidemment social. L’intelligence de ce livre est d’éviter les partis pris simplistes pour le plus objectivement possible parler de ce sujet qui est devenu sulfureux de nos jours. Divisé en trois parties, dont la dernière s’intitule « La grande méfiance » on se rend compte que si revenir en arrière est pratiquement impossible (par exemple le 100% made in France n’existera plus) il importe maintenant de se préserver des outrances et de l’impunité que tentent d’acquérir les multinationales et le libéralisme sauvage en foulant au pied le droit et les législations des états souverains.
En faisant appel à Isabelle Bensidoun et Sébastien Jean tous les deux chercheurs en économie internationale , Enzo s’est donné la garantie d’une expertise de haut vol rendant compréhensible et remettant en perspective cette mondialisation qui assurément n’a pas apporté les bienfaits et les avancées qui étaient promis et mis en avant. Le constat est clair, cette mondialisation finalement a accentué la rapacité du capitalisme décomplexé en servant les intérêts purement financiers d’une caste.
Pascal Diancourt