Dans un très intéressant article du Monde, couplé à une étude menée par le Centre National du Livre, la question du passage de témoin générationnel dans le domaine de la lecture devient vitale pour le secteur du livre.
D’ailleurs est-ce encore une question ? “La rentrée littéraire (567 romans) a été mauvaise. Comme si elle n’avait pas eu lieu. Une baisse en septembre, une autre de 14 % en octobre par rapport à 2017.”
Pourtant un secteur de l’édition se porterait bien : celui de la BD. “Quand le roman peine, la BD est en pleine santé. Par exemple le dernier album de «Blake et Mortimer», mais aussi le volume IV de L’Arabe du Futur de Riad Sattouf, qui est un phénomène. Autour de 300 000 exemplaires, et une saga qui affiche plus de 1,5 million de ventes.”
Les raisons de cette désaffection particulière autour du roman serait d’ordre structurelle plutôt que conjoncturelle. “Pour une raison simple : 49 % des étudiants lisaient au moins vingt livres par an en 1988. Ils n’étaient déjà plus que 19 % il y a dix ans, notamment à cause des écrans, pointait une étude publiée par le ministère de la culture en 2014. Et ça ne s’est pas arrangé depuis.”
D’autant que les éditeurs s’emballent : “70 000 livres sont publiés chaque année, soit trois fois plus que dans les années 1980. Une folie ?”
Alors trop de livres, moins de lecteurs et/ou concurrence de nouvelles formes contemporaines de “culturisation” ?
Retrouvez l’étude menée par le Centre national du livre en cliquant ici https://fr.calameo.com/read/001828715ab2eafcee3ee