Cinéma

Douleur et gloire de Pedro Almodovar : tout est dans le titre !

Le très beau et délicat film d’Almodovar nous émeut par sa tendresse et son amour.

Le résumé

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Le film

Il faut avoir un certain âge pour apprécier ce genre de film… cette auto-fiction que d’aucuns pourraient appeler ici auto-contrition.

Les tourments de l’âge, du corps mais aussi et surtout des réminiscences d’un passé cher, lointain et si proche ne peuvent semble t-il trouver grâce à ceux dont les jours à venir sont plus nombreux que les jours vécus.

Le tout début de Douleur et gloire est à l’instar des oeuvres d’Almodovar : un hymne à la mère et aux femmes et le spectateur glisse tout à coup dans l’univers d’un homme qui se sent vieux avant l’âge, tourmenté par un corps (et un esprit) qui ne lui laisse jamais de repos.

Il serait facile de penser que la déprime, les migraines et les douleurs dorsales du héros ne sont pas forcément la raison principale du visionnage d’un tel film. Pourtant, cette forme de délectation de la déliquescence est le passage obligé pour comprendre la psychologie d’un personnage bien plus en nuances que pourraient le laisser suggérer les premières minutes d’un film où l’on contemple un vieil homme aigri, souffrant et se tournant vers son passé.

Il souffre, certes, mais la raison nous apparaît peu à peu : un passé refoulé, et nié sans véritablement l’appréhender. Alors, effectivement il s’agit là d’un cinéma de la nuance et du temps qui passe. Les démons intérieurs valent ceux des héros de Marvel, mais ici sans manichéisme aucun. C’est la vie qui nous porte, nous ravit et nous déglingue dans le même temps.

Pedro Almodovar n’a jamais été aussi délicat, fin, précis à l’aune de l’aquarelle de son premier désir qui paraît bien évidemment à la fin de l’histoire. C’est bouleversant, c’est puissant (plus qu’il ne paraît au premier abord), c’est très bien porté par Antonio Banderas… c’est donc chaudement recommandé

😉 😉 😉 😉

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Noté par Mictolblog

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