Cinéma

The father, le film de l’oubli de soi

Adapté de la pièce de théâtre du même nom, The Father est un film qui nous fait entrer de plein pied dans l’intimité d’une famille désorientée grâce à la justesse des 2 acteurs et la délicatesse de la mise en scène tout en retenue.

L’histoire

The Father raconte la trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu sous nos yeux. Alors qu’il vieillit et devient de moins en moins autonome, il refuse l’aide de sa fille, Anne, qui tente de l’accompagner dans un labyrinthe de questions sans réponses. Voyant la situation se dégrader, il commence à douter de ses proches, de son propre esprit et même de ce qui est réel.

Le film

Anthony Hopkins a été sacré meilleur acteur pour son interprétation d’un vieil homme sombrant dans la démence dans The Father, du Français Florian Zeller, qui a aussi obtenu le prix du meilleur scénario adapté aux BFTA (« Oscars britanniques). Gagner ce prix est « un bonus », a souligné cet acteur de 83 ans qui peut récidiver aux Oscars.

Adapté de la pièce de théâtre du même nom, The Father est un film anglais dans ce que ce cinéma peut nous apporter de meilleur, même si l’histoire et le réalisateur sont bien français !

Ce qui est étonnant dans cette oeuvre est le lent assemblage que tente d’établir notre cerveau sur une situation hautement déstabilisante. Ressenties à travers les yeux du père, les scènes nous amènent à doter de différents visages les personnes proches. Fille, gendre, nourrice ne sont pas les mêmes d’une scène à l’autre et l’on en vient presque à se demander si il n’y a pas eu d’erreurs au montage. 

Et puis, et puis, la vérité traverse ce brouillard de pensées. Des lentilles grossissantes viennent appuyer la vision du spectateur qui comprend alors cet Alzheimer s’emparant du père et le rendant injuste et ingrat vis-à-vis de sa propre famille.

Lentement, le malaise prend toute sa place et le nom de la maladie n’est jamais ici prononcé. Pourtant on s’identifie, on s’apitoie et on mesure au mieux l’ampleur du désarroi des familles confrontées à ce genre de naufrage de la personnalité.

Grâce à la justesse des 2 acteurs (Hopkins et Colman sont remarquables) et la délicatesse d’une mise en scène tout en retenue, The father nous fait entrer de plein pied dans l’intimité d’une famille désorientée.

À aller voir au cinéma dès que cela sera possible

La bande annonce

La note de l'auteur

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Noté par Mictolblog

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