L’esthétisme d’un film suffit-il au bonheur du spectateur ? La savante alchimie entre raconter une histoire intéressante et la mettre en scène de manière artistique tient parfois du miracle. Ici, la subtilité tout en retenue du metteur en scène Paul Dano ne réussit pas à faire décoller Wildlife. Peut-être mais pourquoi?…
Le pitch
Dans les années 60, dans les fins fonds du Montana menacé par un incendie dévorant, Joe, un adolescent de 14 ans regarde, impuissant, ses parents s’éloigner l’un de l’autre. Leur séparation marquera la fin de son enfance.
Le film
Tout en finesse, Paul Dano nous dresse le portrait de 2 enfants et d’un adulte. Le problème de cette famille résidant dans le fait que les rôles sont inversés entre parents et enfant. Aux errements et emballement du père puis de la mère, le fils répond par de la consternation, puis par une forme de prise en main du destin commun.
Alors oui il y a des silences qui en disent long, des finesses de regards qui portent loin, quelques situations qui donnent à réfléchir… mais tout est tellement suggéré sans jamais creuser que l’on peut rester sur sa faim. Paul Dano passe à côté de l’incendie qui donne (seulement) son titre au film, à côté d’une femme qui cherche à s’émanciper, d’un adolescent qui découvre la photographie sur la base de portraits de famille que justement il a peine à réunir !
Cela parait trop peu pour une situation qui elle-même n’est pas porteuse de grandes réflexions. Tout se joue dans les rapports entre les membres de cette famille. Or, ils sont si ténus de par le choix du metteur en scène que l’on pourrait presque s’ennuyer.
Maintenant, la plupart des critiques étant tellement positives aussi je vous propose de vous faire votre propre opinion et d’en faire le résumé ici même.
😉