Le film Les traducteurs passe à côté d’un très bon sujet au pitch séduisant. Oui, mais pourquoi ? La réponse en quelques lignes…
Le résumé
Isolés dans une luxueuse demeure sans aucun contact possible avec l’extérieur, neuf traducteurs sont rassemblés pour traduire le dernier tome d’un des plus grands succès de la littérature mondiale. Mais lorsque les dix premières pages du roman sont publiées sur internet et qu’un pirate menace de dévoiler la suite si on ne lui verse pas une rançon colossale, une question devient obsédante : d’où vient la fuite ?
Le film
Ah le huis-clos ! Quoi de plus excitant que cette forme artistique (littérature ou cinéma) des énigmes policières. Enfermez des coupables potentiels dans un lieu coupé du reste du monde, soupoudrez de soubresauts multiples, de fausses pistes et de retours en arrière… et voilà une pâte qui devrait aisément prendre de l’ampleur, n’est-ce pas ?
Mais voilà, tout le monde n’est pas Agatha Christie ou bien Alfred Hitchcock. Et avec Les Traducteurs, le réalisateur Régis Roinsard ne prend pas de hauteur par rapport à un excellent sujet, celui de l’auteur mystérieux de best-sellers.
Ce qui était simple et amusant devient lourd et complexe par la mauvaise grâce d’un scénario trop léger par rapport à la situation. Des traducteurs venus du monde entier, un éditeur paranoïaque, un auteur qui se cache, des millions d’euros en jeu, un manoir clos à triple tour : le démarrage est parfait pour une situation riche en profondeur de sentiments, en forts caractères et en drames intérieurs et extérieurs.
Au final, le spectateur reste sur sa faim, et on regrette que ce beau sujet ne soit même pas rattrapé par quelques beaux numéros d’acteurs.
Somme toute, qui trop embrasse mal étreint, une déception…
😉 😉
Bande annonce
Par contre, un whodunit de qualité ne pas manquer : À couteaux tirés
À couteaux tirés : pour les fans de cluedo… et les autres !