Ukrainienne, puis habitante du futur État d’Israël, Chana Orloff couturière de son état, part à Paris au début du siècle dernier pour étudier la mode. Finalement s’orientant vers des études artistiques, elle déploie un talent étonnant et très vite reconnu.
Elle se lie d’amitié avec de nombreux artistes jeunes artistes, parmi lesquels Chagall, Lipchitz, Modigliani, Pascin, Soutine et Zadkine, et, en 1913, elle expose au Salon d’automne. Elle se marie, accouche d’un fils, mais son époux meurt de la grippe espagnole juste après la 1ére guerre mondiale.
Grâce à une bonne santé financière, elle peut faire construire une maison-atelier, à la Villa Seurat dans le 14e arrondissement de Paris, sur les plans de l’architecte Auguste Perret. La nationalité française est accordée à son fils et à elle-même. Elle s’enfuit en Suisse , fuyant la rafle du Vél’ d’hiv. À son retour, elle constate que sa maison a été saccagée et les sculptures de son atelier détruites.
Son oeuvre regroupe 2 périodes séparées par la seconde guerre mondiale. Ses bustes, portraits de connaissances et de personnalités de l’époque constituent une puissance inégalée dans la représentation des caractères des personnes ainsi (presque « croquées ») révélées.
La découverte de son atelier, dans cette petite impasse du 14e arrondissement de Paris, près du Parc Montsouris constitue une réelle et formidable surprise à compléter par une visite de La Piscine à Roubaix où nombre de ses oeuvres sont présentées.
Chana Orloff meurt en Israël, à Tel-Aviv, le 16 décembre 1968.