Monsieur (Sir) est une comédie romantique sur le poids des préjugés et des codes de la société indienne. On s’attend donc à un film du même type que le fin LunchBox sorti il y a quelques années. Patatras… la réalisatrice se prend les pieds dans…
Le pitch
Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai.
En apparence la vie du jeune homme semble parfaite, pourtant il est perdu. Ratna sent qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle n’a rien, mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément.
Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer…
Le film
Monsieur (Sir) est une comédie romantique sur le poids des préjugés et des codes de la société indienne. On s’attend donc à un film du même type que le très fin LunchBox sorti il y a quelques années. Patatras… la réalisatrice se prend les pieds dans le tapis d’une mise en scène lourdingue et convenue. D’autant que le scénario écartant toute subtilité décline les poncifs d’une situation qui, pourtant, aurait mérité un meilleur traitement.
Rohena Gera réalise un film à forte ambition : montrer comment les désirs et le destin des femmes indiennes contemporaines sont corsetés et entravés pas le poids de traditions ancestrales. Maître et servante finalement se partagent un appartement situé dans le quartier moderne de Bombay. Ils partagent également un décalage par rapport à leurs origines. Elle, veuve à 19 ans, se voit rejetée de son village. Lui, avec ses désirs de littérature et d’Amérique se voit contraint de prendre la place de son frère aîné décédé dans l’entreprise familiale .
À partir de ce point de départ prometteur les situations s’enchaînent de manière convenue et non maîtrisée. Elle veut s’émanciper… elle est “brave” et déterminée… lui est gentil et ouvert aux changements du monde… bien évidemment ils s’effleurent puis se touchent et… s’aiment d’un amour impossible dans une société indienne qui ne peut s’accepter ce mélange de genres dits inconciliables.
Tendresse et tolérance ne suffisent pas à donner de l’épaisseur à un propos qui en avait besoin. D’autant que l’acteur, bellâtre lourdeau interprète son rôle comme une planche à repasser (donc plat !). On ne s’ennuie pas même si on s’impatiente devant des scène tellement évidentes. L’intérêt (le seul?) de ce film réside dans la description, même si elle est sommaire, d’une société indienne à la croisée de ses contradictions de pays moderne et de nation historique.
Donc un film sans aspérités, mais qui se laisse voir.
😉 😉
ravie de revenir dans ton blog qui m’avait perdu de vue (je pensais pourtant m’être réinscrite en septembre) je n’ai pas la même approche pour ce film que j’ai énormément aimé. Bien qu’il soit presque exclusivement tourné en intérieur, on y sent l’atmosphère, l’âme de l’Inde mais aussi le poids des traditions comme tu le dis, encore plus lourd en Inde que partout ailleurs
Même si en effet l’histoire ne réserve pas beaucoup de surprises, j’ai été très prise par cette atmosphère et ai beaucoup aimé le jeu de cette jeune actrice indienne