À tous ceux qui aiment The Byrds, The Doors, Love, The Mama’s and the Papa’s, Joni Mitchell, Crosby, Stills, Nash & Young, the Eagles, Linda Rondstatd… et à tous ceux qui ignorent tout de leur musique… le moment est venu de se (re)mettre à niveau avec A place in time sur Arte…

David Crosby aurait dit« Il y a des périodes d’apogée qui ne s’expliquent pas. Les années 30 à Paris, la Renaissance en Italie, Los Angeles entre 65 et 75 ». Il s’enflamme certainement, mais la vie culturelle du monde s’est enrichie au fil du temps de la constitution spontanée de clusters artistiques … (on pourrait ajouter Saint Germain des Près à Paris après-guerre).

À partir de 1965, la Californie, et Los Angelès en particulier, a attiré des chercheurs d’or d’une genre nouveau : des musiciens en quête de musiques et de mélodies… et finalement de psychotropes pour se doter, pensaient-ils d’une créativité sur-boostée.

Ouverte à toutes les mixités, à tous les partages, une naïveté juvénile rafraîchissante s’est visiblement emparée de ce petit coin de paradis artistique. Du moins pour un certain temps.

En effet, jeunes, beaux, talentueux et quelques peu indifférents à la réalité du monde qui les entourait, ces artistes hors normes furent brutalement réveillés en 1969 par le meurtre de 5 personnes, dont Sharon Tate par la « Famille Manson », mini-secte d’hallucinés, par la guerre du Vietnam et la professionnalisation de l’industrie de la musique. Le rêve était passé.

Excellent documentaire, même s’il se limite aux nombrils de quelques personnalités (américaines bien évidemment), A place in time est l’occasion de découvrir un creuset musical dont les merveilles s’écoutent encore aujourd’hui à l’aide, à défaut de transistors, d’enceintes connectées… On vit avec son temps et Laurel Canyon désormais plus que tout autre endroit…